Nuits

La nuit je me perds, éperdument dans l’épiderme des villes.
Je me laisse aller, glisser dans la cité sans but précis, sans quête de graal, sans préméditation.
Se perdre est une liberté.
Dans ce glissement nocturne, il est question de désir, de solitude, de mélancolie.
S’imposent les opposés: l’ombre et la lumière, l’intérieur et l’extérieur, la stabilité et la mobilité. Le passage de l’un à l’autre s’opère dans la fluidité des frontières floues.
Litanie de la lutte contre la fin, la mort inéluctable devant le mur des fusillés; à moins que ce ne soit la furie de la fuite.
C’est une vision étrange et poétique de mon cinéma intérieur déclinée en “image sensation”.